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Speed Marry
Orson Welles
Citizen Kane
Gilles Deleuze
Cinema 2: The Time Image
Cinéma 2: L'image-tempsCh.5
Peaks of Present and Sheets of Past: Fourth Commentary on Bergson
Pointes de présent et nappes de passé (quatrième commentaire de Bergson)
2b
Questions of Depth and Field
Les questions de la profondeur de champ
Questions of Depth and Field
Les questions de la profondeur de champ
It induces two kinds of very distinct images, and Citizen Kane’s famous montage determines the continuity of the relations between the two (rhythm). The first kind of image reconstitutes motor-series of former presents, ‘events’ [actualitiés] or habits. These are the cross-cutting shot-reaction shots, the succession of which shows Kane’s habits as a married man, bleak days and idle periods. It is the short overall shots whose superimposition shows the cumulative effect of a desire on Kane’s part (to make Susan a singer). Sartre saw in this the equivalent of the frequentative in English, the tense of habit or the passing present. But what happens when Susan’s accumulated efforts emerge into a scene in long shot and depth of field, her suicide attempt? This time, the image moves to a true exploration of a sheet of past. The images in depth express regions of past as such, each with its own accents or potentials, and mark critical moments in Kane’s will to power. [Deleuze Cinema 2, 1989: 103a.b]
Elle induit deux sortes d’images très distinctes, et le montage célèbre de « Citizen Kane » va déterminer l’ensemble des rapports entre les deux (rythme). Les premières reconstituent des séries motrices d’anciens présents, des « actualités » ou même des habitudes. Ce sont des champs et contrechamps, dont la succession témoigne pour les habitudes conjugales de Kane, jours mornes et temps morts. Ce sont des plans d’ensemble courts dont la surimpression témoigne pour l’effet cumulatif d’une volonté de Kane (faire de Susan une chanteuse). Sartre y voyait l’équivalent du fréquentatif anglais, temps de l’habitude ou du présent qui passe. Mais qu’arrive-t-il lorsque les efforts accumulés de Susan débouchent sur une scène en plan long et profondeur de champ, sa tentative de suicide ? Cette fois, l’image procède à une véritable exploration d’une nappe de passé. Les images en profondeur expriment des régions du passé comme tel, chacune avec ses accents propres ou ses potentiels, et marquent des temps critiques de la volonté de puissance de Kane. [Deleuze Cinéma 2, 1985: 139b.c]
Elle induit deux sortes d’images très distinctes, et le montage célèbre de « Citizen Kane » va déterminer l’ensemble des rapports entre les deux (rythme). Les premières reconstituent des séries motrices d’anciens présents, des « actualités » ou même des habitudes. Ce sont des champs et contrechamps, dont la succession témoigne pour les habitudes conjugales de Kane, jours mornes et temps morts. Ce sont des plans d’ensemble courts dont la surimpression témoigne pour l’effet cumulatif d’une volonté de Kane (faire de Susan une chanteuse). Sartre y voyait l’équivalent du fréquentatif anglais, temps de l’habitude ou du présent qui passe. Mais qu’arrive-t-il lorsque les efforts accumulés de Susan débouchent sur une scène en plan long et profondeur de champ, sa tentative de suicide ? Cette fois, l’image procède à une véritable exploration d’une nappe de passé. Les images en profondeur expriment des régions du passé comme tel, chacune avec ses accents propres ou ses potentiels, et marquent des temps critiques de la volonté de puissance de Kane. [Deleuze Cinéma 2, 1985: 139b.c]
Seminar 24/04/1984
[61-24/04/1984 - 1]
[61-24/04/1984 - 1]
Alors supposons vous avez Adam et Eve, mais Adam et Eve côte à côte, c’est très important parce que il y a des images de Welles dans Citizen Kane, bien connues, qui sont précisément des images sans profondeur de champ où le couple, Kane et sa femme sont côte à côte. Vous avez ça dans le cinéma aussi.
Il y a un article que j’aime bien de Lapoujade, dans le numéro de "l’Arc" sur Fellini, où Lapoujade cite Fellini, Resnais, un certain nombre d’autres qui sont des monteurs célèbres ― je crois que ça conviendrait aussi pour Welles qui n’a jamais caché que pour lui, le montage restait la forme fondamentale de l’acte cinématographique. Il dit, il faudrait trouver un autre mot pour ces auteurs modernes qui ont un sens du montage, qui limitent pas du tout le montage mais qui lui donnent une nouvelle fonction et il propose le mot ― ça c’est à sa charge ― de montrage. Ils ne font plus du montage, ils font du montrage. Qu’est-ce que ça veut dire ? Puisque le montrage c’est pas montrer une image, ça s’exerce sur un ensemble d’images optiques et sonores, tout comme le montage s’exerçait sur un ensemble d’images-mouvement. Qu’est-ce que ça serait le montrage ? Est-ce qu’il n’y a pas lieu de trouver un autre mot, encore ? Comment définir cette nouvelle forme du montage, par exemple, chez des auteurs, en effet, comme Fellini, Resnais, Welles, tout ça... ?
Deleuze, Gilles. Cinema 2: The Time Image. Transl. Hugh Tomlinson and Robert Galeta. London & New York: 1989.
Deleuze, Gilles. Cinéma 2: L'image-temps. Paris: Les éditions de minuit, 1985.
Deleuze, Gilles. Seminar Seminar 24/04/1984 [61-24/04/1984 - 1]. La voix de Gilles Deleuze / Université Paris 8. http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=346.
Deleuze, Gilles. Seminar Seminar 24/01/1984 [53- 24/01/1984 - 2]. La voix de Gilles Deleuze / Université Paris 8. http://www.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=323
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