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The famous scenes of sudden tears (that of the father in An Autumn Afternoon who starts to weep silently after his daughter's wedding, that of the daughter in Late Spring who half smiles as she looks at her sleeping father, then finds herself on the verge of tears, that of the daughter in Dernier caprice who makes a sharp comment about her dead father, then bursts into tears) do not mark out a strong period which might be contrasted with the weak periods in the flow of life, and there is no reason to suggest the emergence of a repressed emotion as 'decisive action'. [Deleuze Cinema 2, 1989: 14ab]
Les célèbres scènes de larmes soudaines (celle du père d'« Un après-midi d'automne » qui se met à pleurer silencieusement après le mariage de sa fille, celle de la fille de « Printemps tardif » qui sourit à demi en regardant son père endormi, puis se retrouve au bord des larmes, celle de la fille de « Dernier caprice » qui fait une remarque aigre sur son père mort, puis éclate en sanglots) ne marquent pas un temps fort qui s'opposerait aux temps faibles de la vie courante, et il n'y a aucune raison d'invoquer l'émergence d'une émotion refoulée comme « action décisive ». [Deleuze Cinéma 2, 1985: 24cd]
2c
Empty spaces and still lifes
Espaces vides et natures mortes
An empty space owes its importance above all to the absence of a possible content, whilst the still life is defined by the presence and composition of objects which are wrapped up in themselves or become their own container: as in the long shot of the vase almost at the end of Late Spring. Such objects are not necessarily surrounded by a void, but may allow characters to live and speak in a certain soft focus, like the still life with vase and fruit in The Woman of Tokyo, or the one with the fruit and golf-clubs in What Did the Lady Forget? [Deleuze Cinema 2, 1989: 16b]
Un espace vide vaut avant tout par l'absence d'un contenu possible, tandis qui la nature morte se définit par la présence et la composition d'objets qui s'enveloppent en eux-mêmes ou deviennent leur propre contenant : ainsi le long plan du vase presque à la fin de « Printemps tardif ». De tels objets ne s'enveloppent pas nécessairement dans le vide, mais peuvent laisser des personnages vivre et parler dans un certain flou, comme la nature morte au vase et aux fruits de « La dame de Tokyo », ou celle aux fruits et aux clubs de golf de « Qu'est-ce que la dame a oublié? » [Deleuze Cinéma 2, 1985: 27a.b]
2d
Time as unchanging form
Le temps comme forme immuable
The vase in Late Spring is interposed between the daughter's half smile and the beginning of her tears. There is becoming, change, passage. But the form of what changes does not itself change, does not pass on. This is time, time itself, 'a little time in its pure state': a direct time-image, which gives what changes the unchanging form in which the change is produced. The night that changes into day, or the reverse, recalls a still life on which light falls, either fading or getting stronger (That Night's Wife, Passing Fancy) [Deleuze Cinema 2, 1989: 16d]
Le vase de « Printemps tardif » s'intercale entre le demi-sourire de la fille et ses larmes naissantes. Il y a devenir, changement, passage. Mais la forme de ce qui change, elle, ne change pas, ne passe pas. C'est le temps, le temps en personne, « un peu de temps à l'état pur » : une image-temps directe, qui donne à ce qui change la forme immuable dans laquelle se produit le changement. La nuit qui se change en jour, ou l'inverse, renvoient à une nature morte sur laquelle la lumière tombe en faiblissant ou en croissant (« La femme d'une nuit », «Coeur capricieux »). [Deleuze Cinéma 2, 1985: 27a.b]
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Deleuze, Gilles. Cinema 2: The Time Image. Transl. Hugh Tomlinson and Robert Galeta. London & New York: 1989.
Deleuze, Gilles. Cinéma 2: L'image-temps. Paris: Les éditions de minuit, 1985.
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