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Chapitre 12. la crise de l'image-action
The Space of Sound
Alfred Hitchcock
The Man Who Knew Too Much
Whilst it is now the heard voice which spreads in visual space, or fills it, trying to reach its addressee across obstacles and diversions. It hollows out space. [...] the mother's song has to go up the stairs and through the rooms before its refrain finally reaches the imprisoned child (Hitchcock's The Man Who Knew Too Much). [Deleuze Cinema 2, 1989:224bc]
Tandis que maintenant c’est la voix entendue qui se répand dans l’espace visuel, ou le remplit, cherchant à atteindre son destinataire à travers les obstacles et les détours. Elle creuse l’espace. […] la chanson de la mère doit monter des escaliers, traverser des pièces, avant que son refrain n’atteigne enfin l’enfant emprisonné (« L’homme qui en savait trop »d’Hitchcock). [Deleuze Cinéma 2, 1985:303b.c]
the Indians no longer appear at the top of the hill outlined against the sky, but spring up from the tall grass, from which they were indistinguishable. The Indian almost blends into the rock behind which he waits (Martin Ritt’s Hombre) [Deleuze, Cinema 1, 1986:171b]
les Indiens n’apparaissent plus en haut de la colline en se détachant sur le ciel, mais jaillissent des hautes herbes dont ils ne se distinguaient pas. L’Indien se confond presque avec le rocher derrière lequel il attend (« Hombre », de Martin Ritt) [Deleuze Cinéma 1, 1985:229b]
If musical comedy gives us in an explicit way so many scenes which work like dreams or pseudo-dreams with metamorphoses (Singing in the Rain, Band Wagon, and especially Minnelli’s An American in Paris), it is because it is entirely a gigantic dream, but an implied dream, which in turn implies the passage of a presumed reality in the dream. [Deleuze Cinema 2, 1989:59bc]
Si la comédie musicale nous présente explicitement tant de scènes fonctionnant comme des rêves ou de pseudo-rêves à métamorphoses (« Chantons sous la pluie », « Bandwagon », et surtout « Un Américain à Paris » de Minnelli), c’est parce qu’elle est tout entière un gigantesque rêve, mais un rêve impliqué, et qui implique lui-même le passage d’une réalité supposée au rêve. [Deleuze Cinéma 2, 1985:84a]
On pourrait concevoir une série de moyens de translation (train, auto, avion ... ), et parallèllement une série de moyens d,expression (graphique, photo, cinéma) | la caméra apparaîtrait alors comme un échangeur, ou plutôt un équivalent généralisé des mouvements de translation. Et c'est ainsi qu'elle appru;aît dans les films de Wenders. [Deleuze Cinéma 1, 1985:13-14]
an affective series where one looks for and meets expressive phantoms, or one summons them up with printing, photography and cinema. The voyage of initiation in Kings of the Road goes through the phantom machines of the old printing works and of the traveling cinema. [Deleuze Cinema I,1986:103bc]
une série affective où l’on cherche et rencontre les fantômes expressifs, où on les suscite avec l’imprimerie, la photographie, le cinématographe. Le voyage initiatique d’ « Au fil du temps » passe par les machines à fantômes de la vieille imprimerie et du cinéma ambulant. [Deleuze Cinéma 1, 1985 :143b]
Cinema 2: The Time Image
Cinéma 2: L'image-temps
Ch. 4
The Crystals of Time
Le Cristaux de temps
1d.
The ambiguous question of the film within the film; money and time, industrial art
La question ambiguë du film dans le film : l’argent et le temps, l’art industriel
It was inevitable that the cinema, in the crises of the actionimage, went through melancholic Hegelian reflections on its own death: having no more stories to tell, it would take itself as object and would be able to tell only its own story (Wenders). [Deleuze Cinema 2, 1989:74d]
It était fatal que le cinéma, dans la crise de l’image-action, passe par des réflexions mélancoliques hégéliennes sur sa propre mort : n’ayant plus d’histoire à raconter, il se prendrait lui-même pour objet et ne pourrait plus raconter que sa propre histoire (Wenders). [Deleuze Cinéma 2, 1985: 103b]
Deleuze cours
10- 23/02/82 – 2
Wenders est kafkaïen - le texte est issu d’une belle rencontre, mais son cinéma n’est pas une atmosphère Kafka, non, c’est tout à fait autre chose. Tout le cinéma de Wenders est basé sur la coexistence et les interférences entre deux lignes. D’une part, la ligne des moyens de locomotion et leur conversion ... C’est présent dans tous ses films sans exception. En corrélation - et tout le problème c’est comment l’un reagit sur l’autre - la ligne des petites machines à fantômes et les voyages dans l’espace et le temps, vont emprunter tous les moyens de locomotion et c’est par là qu’il une idée de cinéma tout à fait formidable. Tout comme Bergman disait « mon problème à moi ce sont les gros plans de visage, lui son problème ça me paraît être ça, l’histoire de ces deux lignées et leurs rapports.
Dans "Au fil du temps", c’est évident, le voyage auto, camion ... des deux types, l’étrange visite aux machines à imprimer, au cinéma ambulant, etc...se confrontent avec l’autre ligne, les fantômes, il faut traverser ces fantômes en même temps qu’on traverse l’espace et le temps. Il l’a fait une fois mais pas deux de cette manière de traiter ce sujet mais cependant, comme d’une certaine façon obsessionnelle, il le garde toujours, [Deleuze cours 10- 23/02/82 – 2]
Deleuze, Gilles. Cinema 2: The Time Image. Transl. Hugh Tomlinson and Robert Galeta. London & New York: 1989.
Deleuze, Gilles. Cinéma 2: L'image-temps. Paris:Les éditions de minuit, 1985.